L'Amérique revisitée

L'Amérique est découverte par des navigateurs chinois -1 -

- point de divergence : découverte des côtes américaines par des navigateurs venus de Chine 

- intérêt : uchronie appliquée à un évènement historique situé dans le Pacifique 

LA DECOUVERTE : 

L'empereur Ming Xuande, en 1433, lance des expéditions maritimes dans le nord-est, afin d'établir des alliances de revers aux tribus mongoles menaçant la Chine. Un compagnon de l'Amiral Zheng He, le grand marin chinois ayant mené de nombreuses missions vers l'océan indien, connu sous le nom de Ba Yao, est chargé de ces opérations. Il définit un nouveau modèle de navires, plus adapté aux voyages dans les latitudes septentrionales, rappelant vaguement les caravelles. 

La progression se fait par sauts de puce, plus ou moins réguliers. En 1460, les iles aléoutes sont atteintes. Les contacts avec des rivaux potentiels des Mongols étaient cependant décevants. Les choses auraient pu en rester là. 

Mais un événement fortuit se produit. Désireuse d'éloigner un rival potentiel, Wan, la concubine de l'empereur Zhengtong, incite ce dernier à envoyer le prince « Teng Chou » en expédition maritime prolongée. Après avoir atteint les Aléoutes, son charisme sur ses hommes lui permet de prolonger vers le sud. Où il atteint le niveau actuel du 46 ème parrallèle, avant de rentrer, en 1488, par le même chemin. 

Les explorateurs chinois donnent à ce pays le nom de « Xonowon », transcription phonétique d'un mot d'une tribu locale, les « chumash », signifiant « oiseau ». Les bateaux chinois leur apparaissaient comme des « oiseaux sur l'eau ». 
 

L'EMERGENCE D UNE VOLONTE DE COLONISATION : 

Les précédentes découvertes de l'amiral Zheng He ne s'étaient pas traduites par une volonté de colonisation. Mais le sage empereur Hongzhi, décide, vers 1500, d'utiliser ces découvertes. Il craignait que les japonais ou les mongols n'en profitent. Il croyait que ce pays immense cachait un accès à l'Occident; la même croyance que Colomb, mais à l'inverse. 
Il déclenche un début de colonisation. La « ligne droite » pour aller au Xonowon est découverte dès 1503. 

Au départ, les premiers peuplements s'effectuent laborieusement. Mais les mandarins chinois voient dans le Xonowon une façon d'éloigner certains militaires gênants. Afin d'y expédier certains, ils leur font miroiter un pays aux ressources immenses. 

Donc, vers 1520, une volonté plus claire d'implantation durable s'affirme. Certains militaires chinois en viennent à faire un point d'honneur d'une réussite durable de l'implantation chinoise. 

A partir de 1540, on y envoie également des bureaucrates ou mandarins en disgrâce, ainsi qu'une partie de leur suite et entourage. Il y a à peu près 10 000 habitants au milieu du siècle. 

Au contraire des européens, les explorateurs chinois n'ont jamais vraiment cherché un passage direct vers l'Europe, ni même guère poussé au-delà l'exploration des côtes américaines. Y disposer d'une colonie de peuplement leur suffisait, en tous cas à ce moment. 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'Amérique est découverte par des navigateurs chinois - 2 

L'EMERGENCE D UNE VOLONTE DE COLONISATION : 

Les précédentes découvertes de l'amiral Zheng He ne s'étaient pas traduites par une volonté de colonisation. Mais le sage empereur Hongzhi, décide, vers 1500, d'utiliser ces découvertes. Il craignait que les japonais ou les mongols n'en profitent. Il croyait que ce pays immense cachait un accès à l'Occident; la même croyance que Colomb, mais à l'inverse. 
Il déclenche un début de colonisation. La « ligne droite » pour aller au Xonowon est découverte dès 1503. 

Au départ, les premiers peuplements s'effectuent laborieusement. Mais les mandarins chinois voient dans le Xonowon une façon d'éloigner certains militaires gênants. Afin d'y expédier certains, ils leur font miroiter un pays aux ressources immenses. 

Donc, vers 1520, une volonté plus claire d'implantation durable s'affirme. Certains militaires chinois en viennent à faire un point d'honneur d'une réussite durable de l'implantation chinoise. 

A partir de 1540, on y envoie également des bureaucrates ou mandarins en disgrâce, ainsi qu'une partie de leur suite et entourage. Il y a à peu près 10 000 habitants au milieu du siècle. 

Au contraire des européens, les explorateurs chinois n'ont jamais vraiment cherché un passage direct vers l'Europe, ni même guère poussé au-delà l'exploration des côtes américaines. Y disposer d'une colonie de peuplement leur suffisait, en tous cas à ce moment. 
 

1830 : Tentatives expansionnistes du Mexique : les Etats-Unis et le Xonowon s'allient dans une guerre contre le Mexique. En 1840, est signé un traité de paix. Les Etats-Unis s'étendent vers l'ouest, devenant frontaliers du Xonowon. 

L'EMERGENCE DE LA REPUBLIQUE ET LE RAPPROCHEMENT AVEC LES ETATS UNIS 

1850 : Apres la mort d'un souverain controversé, est créé un état républicain du Xonowon, proclamant définitivement son indépendance. Le « Xonowon » devient état des Etats-Unis. Son hostilité au principe de l'esclavage fait pencher la balance démocratique dans le sens des abolitionnistes. L'abolition de l'esclavage intervient donc de façon pacifique aux Etats-Unis d'amérique. Mais ce qui marque le début d'une présence plus massive des occidentaux au Xonowon.

1880 : Il y a deux millions d'habitants, essentiellement d'origine asiatique, au Xonowon. 
1890 : Après la mise en place de la trans américaine ferroviaire, les échanges se multiplient. Les banques chinoises émergent comme financeuses du système financier américain. 
1917 : Une forte immigration russe intervient après la révolution. 
1915 : La capitale du cinéma s'implante au Texas. 
1920 : Le premier président américain originaire du Xonowon est élu. 

Le reste est une autre histoire...

Cortes battu en 1520 - 1

- Point de divergence : Cortes est vaincu, et tuè, à Tenoxtitlan, en juillet 1520 

- intérêt uchronique : conditions d'une survivance durable d'un état méso-américain, issu d'une civilisation pré-colombienne.

DEFAITE DE CORTES A TENOXTITLAN : 

Cortes est vaincu, et tuè, à Tenoxtitlan, en juillet 1520. La plupart des prisonniers espagnols sont également « sacrifiés aux dieux ». 
Les Aztèques en gardent néanmoins quelques-uns. Il s'agit d'en obtenir savoir-faire, techniques et artisanat : rudiments de fabrication de poudre et d'armes à feu surtout. 

L IMPREGNATION DES TECHNIQUES EUROPEENNES, CONDITION D UN MAINTIEN DURABLE DE L EMPIRE AZTEQUE : 

Les Aztèques sont conscients du danger présenté par les Européens, et pas seulement espagnols. Par chance, arrive au pouvoir, comme nouvel Empereur, un personnage lucide et énergique : Cuauhtémoc 1er. Il comprend la nécessité de poursuivre l'acclimatation des moyens d'action des européens. 

Quelques aventuriers et explorateurs non hibériques, engagés sur les terres meso-américaines, lui permettent d'entrer en contact avec des nations concurrentes de l'Espagne. Il a ainsi l'idée, très inspirée, d'offrir l'hospitalité à des protestants fuyant l'Europe. 

Il y voit le moyen d'importer des méthodes et outils, technologies dirait-on aujourd'hui, européennes. Il s'agit d'un « siphonnage » plus que d'une acculturation. 

Il jette ainsi les fondements d'un Etat mieux structuré. Le pays prend le nom d'«Acamal », dérivé du nom du fondateur de la dynastie régnante chez les aztèques : « Acamapitchili ». 

L'Empire d'Acamal se donne les moyens de sa souveraineté. Il construit un début de flotte de guerre. Il crée une armée de métier. 

LA PRESERVATION DE L INDEPENDANCE AMACALIENNE : 

Les européens, et pas seulement des espagnols, font dès le milieu du XVI siècle, des tentatives d'implantation coloniale. Mais aucune n'aboutit. 

En 1626 cependant, une flotte importante est envoyée par les Ibériques, Espagne et Portugal formant à l'époque un seul pays. En tentant un débarquement dans une zone supposée propice, la flotte se retrouve, stupidement, bloquée à marée basse, une des plus fortes de l'année. Les Acamaliens libèrent des réservoirs d'eau boueuse dans l'océan. Ce qui immobilise les navires. Ils sont tous capturés, avec leurs équipages, sans un mort du côté Acamalien. 

Après ce « miracle du Yucatan », les Acamaliens se montrent pragmatiques dans la paix. Contre une réconnaissance définitive de leur indépendance, de leur souveraineté territoriale, et la garde de quelques navires, ils acceptent de restituer le reste de la flotte et leurs prisonniers. 

L AFFIRMATION, A PARTIR DU XVII SIECLE, D UNE CULTURE ORIGINALE : 

Atrimoc 1er, régnant de 1660 à 1725, devient un « monarque éclairé ». Il fait adopter, définitivement, l'alphabet européen. Il fixe les règles de la langue. L'Acamalien devient un mélange de "post-azteque", d'un peu d'espagnol et de français. 

Il favorise l'immigration d'une élite éclairée, et techniquement formée, européenne. Surtout, il jette les premiers jalons d'une durable immigration d'origine asiatique, Chine et Insulinde surtout. 

Il visite l'Europe et notamment son « cousin » Louis XIV. Une des anciennes favorites de Grand Roi, Louise de la Vallière, le raccompagne en son Empire. Elle y épousera un noble, dont postérité. 

La culture « Acamalienne « émergeante est une synthèse assez originale. A côté d'une très majoritaire religion post-azteque, coexistent, assez pacifiquement, des catholiques romains, des orthodoxes, des protestants et des juifs... 

Sensibles au Catholicisme, les « Acamaliens » restent cependant attachés à leurs cultes pré-colombiens, devenus cependant nettement moins violents. Au-delà de la coexistence de plusieurs religions chrétiennes, voire juives, la Religion traditionnelle « acamalienne » devient une étrange synthèse des principaux systèmes, croisement de notions bibliques, de références chamaniques ou de pratiques précolombiennes. 

La capitale continue à s'appeler Tenochtitlan. 
  

Cortes battu en 1520 - 2

L INFLUENCE DE L EMPIRE D ACAMAL SUR L INDEPENDANCE DES ETATS AMERICAINS : 

la « guerre de 50 ans » : 
Au milieu du XVIII ème siècle, craignant l'émergence d'une trop forte puissance extra-européenne en Amérique français, espagnols, anglais, et hollandais, entrent en conflit avec l'empire d'Acamal. 

Mais la rivalité franco/anglaise prend le dessus, notamment pour les colonies d'Amérique du Nord. Les européens finissent par se neutraliser mutuellement, chacun comptant sur l'autre pour faire la guerre. 

Finalement, les Anglais gardent l'Amérique du Nord et les Français les indes. Une partie des iles antilles devient amacalienne, dont Cuba et Saint domingue. Cette « guerre de cinquante ans », avec quelques interruptions, s'achève à la fin du XVIIIème siècle. 

De plus, la crainte d'une domination acamalienne incite les occupants de l'Amérique du Nord à rester sous la « protection » de l'Angleterre. 

Mais après l'indépendance des colonies espagnoles d'Amérique du Sud, les vélléités indépendantistes de l'Amérique du Nord reprennent le dessus. La déclaration d'indépendance intervient en 1830, après un bref conflit, guère meurtrier, avec la métropole. 

VERS UNE FUSION AVEC L AMERIQUE DU NORD ? 

Au début du XIXème siècle, l'empire d'Acamal accentue son évolution vers une structure « constitutionnelle » et « démocratique ». 

Après la mort, sans descendance, d'Ataxeocloc III, une brève guerre de succession aboutit à la transformation de l'Empire en République, en 1820. On croyait cette république éphémère. Ce ne sera point le cas. 

Vers 1860, émerge un projet de fusion politique entre les Etats-unis d'Amérique et la République d'Acamal, ressemblant un peu à l'Union europénne d'aujourd'hui. Leur niveau de développement respectif est en effet, à cette époque, relativement proche. 

La suite est une autre histoire...  

La Louisiane n'est pas vendue en 1802 - 1

- point de divergence : Napoléon ne cède pas la Louisiane aux Etats-unis d'Amérique en 1802

- intérêt : uchronie appliquée à l'histoire de l'Amérique du Nord.

. Après avoir hésité, Napoléon décide, en 1802, de ne pas céder la "Louisiane" aux Etats-unis d'Amérique. Il change le nom de "Louisiane", trop bourbonien à son goût, pour celui de "vice royauté de Mississipia". Il y nomme "gouverneur" Siéyès, puis, en 1809, un proche, le Maréchal Lannes (# le Marechal Lannes n'est pas tué à Wagram en 1809). 

. La Grande-Bretagne tente de s'emparer du "Mississipia". Elle n'y parvient pas, grâce à la complicité objective des Etats-Unis, et à l'efficace présence militaire du Maréchal Lannes. 
En 1812, une guerre éclate entre le Royaume-uni et les Etats-Unis. (# comme dans notre continuum). Mais l'intervention d'une troupe de secours dirigée par Lannes sauve Washington de la prise par les britanniques en 1812. (# Washington n'est pas prise et la Maison-Blanche reste intacte). 

. Après 1814 et sa défaite, Napoléon reçoit la vice-royauté de Mississipia. (# pas de retour de l'ile d'elbe, de "cent jours", et de Waterloo). Il y débarque le 1er janvier 1815. 

. Lannes mourra de mort naturelle, en 1822, en Mississipia, entouré des plus grands honneurs. 

. Napoléon lance plusieurs expéditions d'exploration du Nord-Ouest. En 1820, il appuie les indépendantistes mexicains. Il ne peut résister à la tentation de prendre la tête d'une expédition militaire. Elle s'empare d'une partie du Texas et du Colorado actuels, et va jusque dans le Wyoming. 

. Les Etats-Unis, appuyant naturellement les indépendantistes sud-américains, entrent en guerre avec l'Espagne et envahissent la Floride espagnole. 

. Parrallèlement, une flotte espagnole, appuyée d'éléments français, tente une attaque surprise sur la Nouvelle-Orléans, en profitant de l'éloignement supposé de Napoléon et de ses troupes. Mais il ne s'agissait que d'un leurre. Et la contre-attaque de Napoléon, brillante, lui permet de remporter sa dernière victoire militaire, le 5 mai 1821. 
 

 

La Louisiane n'est pas vendue en 1802 - 2

. En 1823, au traité de Washington, les Etats-unis récupèrent la Floride, et la vice-royauté de Mississipia une partie du Texas, du Colorado et du Wyoming actuels. Napoléon parvient à obtenir que son fils Napoléon II le rejoigne en Amérique. 

. Cependant, l'hostilité à l'ex-empereur des Français, et à ses vélléités présumées expansionnistes, s'accroît parmi les républicains des Etats-Unis. Beaucoup disent "il faut attendre la mort de l'aigle pour s'emparer du nid". 
Napoléon divorce de Marie-Louise, et épouse une américaine, dont nombreuse descendance. 

Napoléon meurt le 31 décembre 1829. 

. Les puissances occidentales s'opposent à la montée sur le trône de Napoléon II. Parrallèlement, le frère ainé de Napoléon, Joseph, s'efforce d'obtenir la Régence. Napoléon II lui-même, plutôt explorateur et passionné de zoologie et de botanique, n'aspire guère aux obligations protocolaires. 
Les élections de 1830 amènent une assemblée républicaine. La "République de Mississipia" est adoptée par référendum. Napoléon II abdique, en conservant le titre protocolaire de « lieutenant général chargé de l'extension des terres ». 

. Cet état du Mississipia ne s'avère pas en mesure de protéger ses immenses frontières. Dans les provinces du nord-ouest, ce sont souvent des immigrants venus des Etats-Unis qui peuplent et gouvernent. En 1840, au sud-est, quelques escarmouches avec le Mexique finissent par dégénérer en véritable guerre. Une insurrection survient dans les provinces du nord. Celles-ci refusent de participer à une guerre qui n'est pas la leur. 
Les Etats-Unis interviennent dans le nord. On a longtemps soupçonné les Etats-Unis d'avoir incité le Mexique à la guerre, afin de prendre à revers la « République du Mississipia ». La convergence des intérêts stratégiques était réelle. 
La guerre avec le Mexique s'achève sur une sorte de « statu quo ante bellum ». Mais celle avec les Etats-Unis finit beaucoup plus mal pour la « République du Mississipia ». 
Le traité de Philadelphie (1848) cèle l'union de la partie nord du Mississipia aux Etats-Unis d'Amérique. La "République du Mississipia" est ainsi réduite à sa partie sud. 

. En 1849, la frontière entre les Etats-Unis et le Canada britannique fait l'objet d'un traité. La partie ouest « Oregon, etat de Washington » est réunie aux Etats-Unis. 

. Les Etats-Unis abolissent l'esclavage en 1850, les états « esclavagistes » ayant conscience de ne pas être assez nombreux. Certains états du sud veulent y entraîner la « République du Mississipia ». Mais celle-ci refuse. 
Le Mississipia continue cependant à pratiquer une forme d'esclavage rendant son coton anormalement compétitif. Des incidents dégènèrent en guerre en 1860. 
Les troupes américaines, commandées par le général Robert Lee, finissent par prendre la Nouvelle-Orleans. Une armistice est signée. 

. Une nouvelle assemblée démocratique est élue : les « unionistes », partisans d'une union avec les Etats-Unis, finissent par l'emporter. Evidemment, l'esclavage est aboli. 
La fusion entre « République du Mississipia » et Etats-Unis d'Amérique est décidée par le traité d'Appomatox en 1865. 
Conséquence notable : le Français reste langue officielle dans la région concernée. Mais n'est aujourd'hui guère plus utilisé au-delà d'un rayon de 100 kms autour de la Nouvelle-Orleans. 

. En 1860, les français de Napoléon III tentent d'intervenir. Les français parviennent à placer Maximilien sur le trône du Mexique. Mais les Etats-Unis s'allient aux républicains mexicains. Ils attaquent "l'empire" mexicain. Ils parviennent jusqu'à Mexico. 

. En 1866, la partie nord-est du Mexique est agrégée aux Etats-Unis d'Amérique. 

. En 1880, l'Alaska est vendue par la Russie tsariste aux Etats-Unis d'Amérique. 


..... Le nom du héros « forrest gump », du nom d'un général de la guerre de sécession, est « victor » gump, du prénom du maréchal Lannes.....